home Eco & Finances, Economies, Politique, RD Congo, Régions Noel K.Tshiani : l’homme au «Plan Marshall» pour le Congo en 15 ans !

Noel K.Tshiani : l’homme au «Plan Marshall» pour le Congo en 15 ans !

Si le Plan Marshall américain avait contribué à reconstruire l’Europe Occidentale au lendemain de la 2ème Guerre mondiale, il y a un congolais qui en rêve aussi d’un pour son pays. Lui c’est Noel K. Tshiani, Country Manager, Finance & Markets, IBRD-IDA, World Bank Group à la Banque Mondiale. Candidat déclaré a la présidentielle de novembre 2016, ce colosse de 59 ans, originaire de Ngandajika dans le Kasaï oriental veut incarner une nouvelle génération de politique en RD Congo. Banquier de formation après des études en France et aux Etats-Unis, devenu Haut Fonctionnaire international à la Banque Mondiale à Washington en 1992, il possède des atouts : une expérience de redressement avec succès de banques centrales, systèmes financiers et monnaies de plusieurs pays, en Afrique et en Europe de l’Est. Mais aussi il a joué un rôle dans le redressement économique du Cap Vert, archipel Ouest-africain aride passé d’un revenu par habitant de 400 dollars en 1992 à 4400 dollars en 2015. Côté inexpérience, il n’est pas un politique professionnel et n’a pas non plus de parti politique pour se construire un socle d’électeurs de base.

Invité comme personnalité au Conclave des Forces Politiques et Sociales de la RD Congo acquises au changement de Genval en Belgique (8 et 9 juin 2016), dans un entretien à bâton-rompu avec l’envoyé spécial de www.afriwave.com, il aborde pêle-mêle les grandes questions de l’heure en RD Congo.

Avec quelle base comptez-vous vous lancer à la présidentielle à défaut de nous faire l’aventure du Dr Kashala Lukumuena qui ne réapparait au Congo que tous les 5 ans pour la présidentielle, ceci après lui avoir rappelé une discussion vive avec lui sur Twitter ? Noël Tshiani qui a passé la plus grande partie de sa vie aux Etats-Unis et inconnu au Congo croit pourtant en ses chances et répond à ma remarque : Je suis congolais comme tous les autres et j’ai mon idée. Je suis également différend du Dr Kashala qui est médecin et moi économiste. Avec un groupe d’amis nous sommes en train de nous préparer et nous considérons sérieusement la possibilité que je puisse être candidat à la prochaine présidentielle et ma décision sera bientôt connue. C’est la raison du reste de ma présence ici au Conclave de Genval à Bruxelles. Nous avons des contactes avec plusieurs partis politiques et Organisations de la Société civile en vue d’un front commun duquel pourra sortir le meilleur d’entre-nous pour être le porte étendard de ce challenge et pourquoi pas moi. Pour l’instant, j’ai une plateforme à Kinshasa «Le Mouvement pour le changement» qui s’implante déjà en RDC. Au-delà, je discute avec les partis politiques qui ont pignon sur rue pour que ma candidature,-si candidature il yen aura-, puisse bénéficier de leurs soutiens. Je suis ouvert à tous les partis politiques, mais qui croient au changement et aux mêmes valeurs que moi.

De son Plan Marshall. Auteur d’un Plan Marshall pour le redressement du Congo doté de 800 Milliards de dollars en 15 ans et qu’il développe avec aisance dans un livre portant le même titre, il se dit prêt pour le défi tout en évoquant la crise multidimensionnelle que traverse la RD Congo dans tous les domaines : démocratie, Droits de l’Homme et Humain, sécurité  mais aussi et surtout institutionnelle avec l’hypothétique présidentielle de novembre 2016. Mais d’où lui viendra cette somme aussi colossale alors que le budget actuelle de la RD Congo peine à dépasser les 8 Milliards de dollars en 2016 lui demande www.afriwave.com ?

Et à lui de répondre : depuis 1960 jusqu’à ce jour, ce qui manque au Congo c’est de définir un vrai Plan de développement. Avec toutes les richesses dont regorge ce pays, nous serons en mesure de financer ce vaste plan en compagnie des investisseurs avisés. Pour cela, je compte doter le pays d’un réseau autoroutier qui partira du Sud au Nord, de l’Est à l’Ouest pour un désenclavement total. Pour illustrer son propos, Noel Tshiani allume son Smartphone pour nous montrer le réseau autoroutier à 5 niveaux de Dallas au Texas où il a eu différents entretiens avec des ingénieurs pour voir dans quelle mesure cette technologie peut-être transposée au Congo. Et c’est faisable dit-il en souriant même si ça sera sur  3 niveaux en RD Congo. Toujours dans le cadre de ce Plan Marshall, il compte doter d’électricité tous les foyers du pays en y amenant également de l’eau propre, ce qui constitue un signe du développement parmi tant d’autres conclut-il.

L’affaire BIAC. La récente affaire BIAC est une illustration de ce manque total de confiance de la population congolaise vis-à-vis des actuels dirigeants qui ont échoués dans leur gestion du pays en général comme du secteur bancaire en particulier. Cette erreur a commencé avec la bancarisation des comptes ou les gens n’ont pas eu celle liberté de choix pour quelle institution bancaire à qui confiait la gestion de son maigre salaire ou son argent. La décision du PGR (Procureur Général de la République) de geler les comptes et les biens des anciens dirigeants de la BIAC illustre encore bien l’incurie de la justice de ce pays qui se met aux ordres que de servir l’intérêt général.

Le gouvernement actuel est aujourd’hui engagé comme responsable de la faillite quasi assurée de cette banque et de la perte des maigres revenus des personnes y ayant ouvert un compte. Car, c’est lui (le gouvernement) l’autorité morale qui a accorde l’agrément de fonctionnement. Les précédents ne manquent pas  dans ce pays : la Banque du Peuple, La Banque de Kinshasa (Ex-Dokolo) et lÚZB ; c’est le petit épargnant qui a seul payé dans les faillites de ces banques pendant que les anciens dirigeants se la mettaient les poches pleines. Pourquoi cet auto-agrément accordé à la Banque Centrale où la loi du plus fort est toujours la meilleure ? Pourquoi cette non existence de la garantie du dépôt bancaire comme partout dans le monde pour qu’en cas de faillite, le petit peuple ne soit jamais remboursé et qu’il soit toujours le seul à payer ? Cela devra changer avec moi comme futur Président de la République…

De sa relation avec Tshisekedi. A tous ceux qui l’accuse de se rapprocher de Tshisekedi comme le Dr Kashala afin de profiter de la notoriété du leader Maximo, il répond : L’UDPS est parti politique important et avec lequel j’entretien des relations étroites. Ma présence au Conclave de Genval initié par le président Tshisekedi en est la preuve. Le succès de cette rencontre révèle aussi que de tous les temps, l’on avait toujours constaté que l’opposition congolaise ne parlait jamais d’une même voix. La particularité d’ici est d’avoir réuni des gens différents, venant des partis politiques différents pour un objectif commun : l’alternance du pouvoir d’une manière démocratique le 20 décembre 2016; ce qui fait du président Tshisekedi un grand leader pour qui j’ai du respect.

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